Une petite légende dorée, Adrien Goetz


"L'Italie est un pays enchanté, n'en parlons plus."

Carlo, un dandy plutôt antipathique, espion (ou plus ou moins) selon le cas, parcourt le monde à la recherche du triptyque d'un maître siennois inconnu. Cette soudaine passion pour l'art le change à tout jamais : "L'amour de l'art peut-il changer votre vie ? S'il avait voulu expliquer cela à n'importe lequel de ses collègues, il se serait fait rire au nez."

C'est en Italie, en banlieue de Sienne, dans la chapelle de l'Observance, que la métamorphose s'opère. "Il devine, derrière les lotissements, cette Toscane avec ses cyprès et ses myrtes plantés par des générations d'Anglais ou d'Américains, pour que la nature, qui depuis toujours imite l'art, ressemble à l'arrière-plan des tableaux de leur collection."

Moi qui avait lu avec agrément les aventures de Pénélope dans Intrigue à l'anglaise et Intrigue à Versailles, moi qui avais adoré La Dormeuse de Naples, me voilà déçue par le ton snobinard de cette Petite légende dorée, que j'ai fini comme une punition en dépit de sa faible longueur. Normalien (Ulm), agrégé d'histoire, professeur d'histoire de l'art, Adrien Goetz se lit pourtant d'ordinaire très bien, et fait beaucoup d'humour de son érudition. A réessayer, donc, pour ne pas rester sur cette ennuyeuse impression.

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